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Quatre jours de treks dans le désert d'Uyuni

A la frontière entre la Bolivie et le Chili, on trouve le désert d'Uyuni et avec lui, un concentré de paysages plus extraordinaire les uns que les autres. 


(suite)



Le trek

Puisqu'on ne veut pas faire comme tout le monde et qu'on souhaite éviter les foules, nous ne partirons pas d'Uyuni mai de Tupiza… Si ce choix n'était sûr de prime abord (il y avait un risque de ne pas trouver de tour opérateur), il se sera avéré judicieux!  Il y avait bien des tours à Tupiza, nous avions même le choix! Manque de pot nous avons misé sur le mauvais cheval… mais j'y reviendrai plus tard.


Nous voilà donc parti de Tupiza, cette ville quasi déserte à l'étrange ambiance de western, entouré de montagne rouge sang. Nous embarquons à board de deux gros 4x4, accompagné de cinq autres touristes, deux chauffeurs et une cuisinière "atypique". Très locale question vestimentaire, mais côté hygiène et cuisine… Atypique je vous dis!



Nous commençons donc ce périple de quatre jours qui va nous mener de montagnes en montagnes, de déserts en déserts, de petits villages en petits villages… Un vrai bonheur pour les yeux! Je crois que c'est de loin le plus gros concentré de paysages fantastiques qu'il nous a été donné de voir au cours de ce voyage… En revanche, ne vous laissé pas avoir par le ciel bleu. Ici, il fait froid, très froid!!! Nous oscillerons à des altitudes entre 4000 et 5000 mètres et des températures allant certain soir jusqu'à -40°C… frileux s'abstenir!

Enfant d'un village dans le désert

Ce n'est qu'un mur… Mais je le trouve joli


Pour les amateurs de photo qui se posent la question, j'ai effectivement légèrement retouché contraste et saturation… Mais pas tant que ça. Le ciel est bien d'un bleu puissant et les nuances de couleurs sont aussi présente que ce que vous pourrez voir dans ces photos.


Terrain de basket dans un décor improbable

Les toilettes du village… touffe d'herbes au choix!



Et nous dépassons une nouvelle fois le Mont Blanc à 4855 mètres

Ici pas de route...

… simplement des chemins de terre plus ou moins facile à traverser

Leur mode de vie est bien loin de ce qu'on connait

De jolis Lamas avec leurs pompons d'oreilles 

Des troupeaux de Lamas pour leur laine… Mais aussi pour leur viande. Un gout qui n'est pas sans rappeler celui du mouton.


Nous arrivons sur le premier des nombreux lacs de sel que nous serons amenés à voir





Ce paysage et les formes de ces pierres est sensé rappelé une peinture de Dali… Le cadrage ne doit pas être le bon

Grand attrait de ce trek : les lacs! Il y en a de toutes les couleurs, des rouges, des verts, des jaunes, etc. Je vous laisse regarder plus bas.


Au milieu de ce désert glacé, nous arrivons sur une source d'eau volcanique offrant un bain à 38°C. De quoi bien se réchauffer me direz vous. Sauf que la température extérieur ressenti avec le petit vent glacial est de l'ordre de -10°c… Ne voulant pas voir mes extrémités tomber… J'ai passé mon tour! Ces vapeurs d'eau nous ont en revanche offert de superbes photos!




Comme je disais, il fait froid


Qui dit volcan, dit fumerolles sulfureux...





 Le lac rouge (un nom original)

Des flamants roses au loin



 Ce vent tortueux est aussi à l'origine de joli sculpture

Cette photo n'a pas été prise sur une autre planète



Une mer de sel en mouvement

 L'envol 

Bon, il y a eu une petite polémique au sujet de cet envole. Me trouvant à une cinquantaine de mètres du bord, je vois un groupe de flamants roses en train de s'envoler. N'ayant pas de zoom sur mon appareil, il fallait que je me rapproche le plus vite possible pour prendre ma photo. Les flamants roses continuent à prendre leur envol de plus en plus nombreux… Ce qui pour moi n'était que la continuité de l'action de groupe a été perçu autrement par… Le garde de la réserve! Je me retrouve avec une grosse paluche qui me saisit l'épaule et je commence à me faire très agressivement remettre en place. D'après lui c'est moi qui les ai fait fuir en courant vers le bord du lac… Hmmm... Ai-je fauté? Avis partagés. Quoi qu'il en soit la photo n'est pas trop mal!?


Dur à croire? Non ce n'est pas une blague. L'hôtel au bord de ce lac à trouver un moyen de fournir du wifi en plein milieu de ce désert...


Une étrange mousse… Qui sert de bois de chauffage dans les campements. A mis chemin entre le bois et le champignon.


Et nous arrivons à notre dernière nuit dans ce trek. Les nuits précédentes nous avons eu le droit à des cabanes en briques, avec des portes en bois ajourées et des toits en tôles. Avec des piques jusqu'à moins 40°c à l'extérieur, nous dormions avec tout ce qu'on pouvait sur nous. Collant, pantalon, polaire, manteau, bonnet, duvet… Ajoutez à cela trois grosses couvertures fournies et… vous avez toujours froid! A deux reprises la vitre de notre chambre était gelée au petit matin. Avec les nuits sous la tente lors du trek de l'Inca, ce sont les nuits les plus difficiles qu'on ait eu à passer… Mais pour ce dernier soir, les choses sont différentes. Nous avons le droit à un superbe hôtel entièrement construit de sel. Les briques sont en sel, les tables, les tabourets, le sommier des lits… tout est en sel! J'ai testé pour vous, ce n'est pas du chiqué. L'atmosphère que cela crée est vraiment agréable. Ajoutez à cela la première douche chaude du trek (autant dire la première douche) et une chambre à peu près isolée du froid extérieur. Il y avait même un bar avec des bières et du vin! Autant dire le grand luxe. 



Cette nuit dégagée en plein désert, loin de la pollution, aura été une belle occasion d'observer les étoiles

Cette dernière journée commence tôt. C'est le grand final du trek et nous devons arriver sur le site avant le levé du soleil. Nous voici sur le désert d'Uyuni.

Le Salar d'Uyuni


La lune est encore bien visible, le soleil ne s'est pas encore levé

Ce lac de sel est étonnant. Mis à part quelques reliefs, ce désert de sel s'étant à perte de vue. Les formations de sel offrent un damier


Panorama



A perte de vue...
desert Uyuni

Les seuls morceaux de terre sortant du décors ressemblent à des iles perdues dans un océan de sel

Conduire sur ici doit être vraiment cool. Je n'ai pas eu l'occasion de prendre le volant, mais rouler sans limite, sans repère, sans obstacle… Cela doit faire quelque chose. Je me demande d'ailleurs si cette pub de voiture avec Ray Charles au volant n'avait pas été tournée ici.


Sans repère, les notions de distance sont difficiles 

Gros plan sur un morceau de sel. Voir la nature faire des formes d'une géométrie aussi nette est vraiment impressionnant.
Cristaux de sel

Culture de sel. Ici, il suffit de creuser un trou.



Nous arrivons sur la fin de notre périple, ce rond point marque la fin de la route. Comme quoi les bretons sont vraiment partout!!!


Le cimetière des trains


Petit bonus à la fin de notre périple, nous faisons un petit crochet dans un cimetière bien particulier… Il n'y a pas une grande histoire derrière celui-ci, mis à part que ces wagons et locomotives ont été abandonnés là. Mais ils offrent de sacrés photo pour des amateurs comme nous! Un côté post apocalypse...






Je ne souhaitais pas polluer ce récit avec notre choix malheureux sur l'agence bookée pour le tour, mais je vous ai dit que j'y reviendrais donc... Ce passage ne servira qu'à ceux qui souhaiterons faire ce trek du Salar d'Uyuni. 
Nous ne cherchions pas l'économie, mais pour des raisons de places dans les voitures nous nous sommes retrouvés à partir avec une des compagnies les moins chères. Je parle de quelques euros en moins par rapport aux autres. Sur un billet à plus de 100€ ce n'est pas grand chose.
Nous sommes donc partis avec cette grosse madame chargé de faire la cuisine. Le premier soir, nous avons mangé quasi froid, quelque chose de peu gouteux et en petite quantité. Après tout, tant qu'on ne meurt pas de faim, ça peut aller. Malheureusement, une autre voiture d'un autre tour partageait le même gite que nous ce soir là. Nous avons donc pu comparer les repas… Evidement rien à voir. Je me dis, pas de chance pour ce soir, nous verrons bien demain! Et là, une sorte de blague sadique s'est jouée chaque soir. Nos plats et nos soupes arrivaient inlassablement froid. Nous avions le groupe le plus important et pourtant nos rations semblaient les plus petits sur les tables. Les autres groupes avaient trop à mangé, nous devions user de toute la sagesse des hommes civilisés que nous étions pour partager équitablement ce que nous avions. L'instinct animal de certain était à deux doigts de ressurgir… Ou sans aller jusque là, une certaine impolitesse n'était pas loin.
Une fois de plus, nous ne sommes pas mort de faim et cela fait beaucoup de ligne pour pas grand chose. Cependant, c'est un élément qui a pesé sur l'ensemble du groupe alors que ça n'aurait même pas du être une question. En plein trek à pied, avec un nécessaire de cuisine tenant dans un sac à dos nous avons mieux mangé que ça. Le plus agaçant était de voir les autres groupes que nous croisions en chemin. Tous nous prouvaient qu'il n'y avait réellement aucun soin porté à ce sujet. Notre cuisinière ne faisait visiblement pas d'effort et je ne vous parle même pas de son humeur.
Ajoutez à cela qu'elle devait faire 200 kilo, qu'à chaque fois qu'on passait dans la cuisine on la voyait préparer des petits plats aux chauffeurs… et la psychose monte.
Dernier point important dans le respect d'autrui… après deux jours en voiture, cette madame sentait littéralement la merde. Malgré les différents points d'eau croisé en chemin, son parfum ne changeait pas. J'ai juste prié pour que son hygiène personnelle n'ait pas de rapport avec sa cuisine...
Faudrait que je vérifie un de ces quatre si je n'ai pas de ver d'intestin moi...

Tout ça pour dire, choisissez avec prudence votre tour! Renseignez-vous! Ne faites pas de mauvaises économies et attendez une journée de plus s'il le faut!

Mis à part cette mésaventure que je ne manquerais pas de vite oublier, ce trek était simplement fantastique!!!

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