N'allez pas croire qu'il nous arrive des galères tous les quatre matin, ni que nous sommes de bons gros râleurs qui ne se focalisent que sur le négatif... Simplement, je trouve qu'il y a plus de choses intéressantes à raconter sur les embrouilles que sur les journées tranquilles. Du coup, c'est peut être être un peu être râleur... Mais c'est un trait de caractère bien français après tout!!! Ce qui m'amène à vous conter ce nouvel épisode...
En route pour le port de Luaban Bajo afin de rejoindre l'ile de Seraya, nous avons une fois de plus garder la tête froide pour ne pas nous faire rouler. Cette fois ci c'était tellement gros que j'ai failli lâcher prise. Comme quoi je n'en rajoutais pas dans mon précédent post.
Après de nombreux changements de bateau, bus et ferry, nous arrivons en Van dans un coin de rue un peu mal famé, plutôt sale, qui éveille tout de suite l'envie de rester à côté de son sac... Pourquoi s'arrêter ici plutôt que dans un joli parking ou même un terrain vague? Aucune idée. Mis à part les apparences rien de bien dangereux ici. D'autres Vans de touristes s'arrêteront aussi ici quelques minutes plus tard. (pour rappel : nous avons un bon de transport tout inclus d'un point A à B comprenant plusieurs changements et nous avons habituellement toujours un peu de mal à faire valoir notre bon pour obtenir le ticket du prochain transport) Au jeu des tickets, nous avons le directeur de l'agence de voyage et ses deux employés qui viennent nous voir. Très agréable, le boss nous donne immédiatement nos billets en nous redonnant des infos sur le trajet, et nous précise que ce billet est tout inclus et qu'aucun supplément ne devra nous être réclamé. Il nous précise d'ailleurs qu'une pratique courante consiste a demandé un supplément pour les bagages. Si quelqu'un nous demande quoi que ce soit devant le bus il faut refuser. "Ok c'est très clair". L'un des employés nous raccompagne au van qui doit nous déposer au terminal de bus et nous précise qu'il y sera lui même d'ici une heure, ce sera l'occasion de nous montrer quel bus prendre.
Arrivé sur place nous patientons autour d'un Nasi Goreng (riz frit pimenté avec des morceaux de poulet et un oeuf frit). Une heure plus tard nous voyons les deux employés qui étaient justement en train de nous chercher. Ils nous amènent devant notre bus, nous montrent la salle d'attente... et nous précisent qu'avec nos gros sacs nous aurons un supplément bagage a payer. Ma réponse "non". Il me demande notre ticket de bus, le retourne et me montre noir sur blanc qu'un supplément est exigible si les bagages dépassent 10kg (on en transport 30 chacun). Là le doute s'installe... Levé aux aurores, la journée commence à être longue et la fatigue est là... Ce ticket est claire... Ce sont les mêmes employés "officiels" qui demandent ce supplément... Mais pourquoi le boss aurait-il autant insisté dans ce cas? C'est louche... je persiste à dire non. Je récupère en vitesse des mains de l'employer le billet de bus qu'il n'avait plus l'air de vouloir me rendre. Il s'énerve et dit qu'il va appeler le boss et le ramener. "Bonne idée, j'attends ici." S'il y a quelque chose à payer ce sera à lui ou au bus directement. Les deux employés s'énervent, disent qu'on leur fait perdre leur temps et qu'ils vont revenir avec le boss... puis s'en vont... Deux heures plus tard, toujours personnes à l'horizon. Nous montons dans le bus, personne ne nous demande rien. C'était bien une énième tentative pour nous délester de quelques Roupiah. C'est fou le culot, le niveau de stratagème et l'énergie qu'ils y ont mis. Sachant le doute qu'ils sont capables d'induire, ça ne m'étonnerait pas que certains payent...
Une fois de plus nous nous en sortons plutôt pas mal!

Après un trajet en bus de nuit grand luxe et un changement imprévu pour un tout petit bus de montagne délabré où Laëtitia a dû faire un combat de fesses avec une dame pour obtenir une place digne de ce nom, nous prenons notre dernier bateau vers Seraya. Le trajet est une vrai promenade de plaisir et ce paysage de multiples micro îles très agréable.
(lire la suite)