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Trek de l'Inca vers le Machu Picchu

LE TREK DE L'INCA

Et la voici la cerise sur le gâteau du Pérou : le trek de l'inca vers le Machu Picchu. Cette fois-ci nous avons fait les choses bien et nous passons par un tour opérator spécialisé sur le trek. Nous aurons donc durant ces quatre jours des guides, un cuisinier et des porteurs qui nous suivrons sur les chemins sinueux. C'est donc le grand luxe! Pas besoin de se soucier de la tente, ni du réchaud, ni des provisions... Quelqu'un s'occupe de nous!
Ce petit luxe s'avèrera plus qu'indispensable en pratique. Une fois les sacs terminés, entre duvet, matelas, vêtements chauds, barres de protéines et eau... Mon sac pèse plus de 14kg. Au vu du tracé qui certain jour nous fera grimper plus de 1000m de dénivelé, 14kg c'est bien le maximum que je puisse porter.


Nous partons donc le pas léger sur ce chemin anciennement Inca. Il avait pour importante mission de relier la ville de Cuzco (ancienne capitale Inca) et le Machu Picchu. Il n'y avait pas qu'un seul chemin, mais celui que nous avons la chance d'utiliser aujourd'hui était réservé aux religieux et autres personnes importantes.


(suite)



Tout au long du chemin nous croiserons des vestiges Incas. Celui-ci en est un exemple : un village d'agriculteurs. J'ai appris durant ce trek que les Incas étaient organisés sur un modèle socialiste / pseudo communiste. Il y avait une élite dirigeante, composée d'une poignée de personnes, les religieux et le peuple travailleur. Personne ne possédait de terre. Tout le monde devait travailler à tour de rôle dans les champs, les armées, la construction ou autres tâches civiques. L'ensemble des richesses (les cultures) étaient réparties pour que tout le monde en profite. C'était le plein emploi et il n'y avait aucune famine. Toute la force des Incas était basé sur leurs cultures efficaces. Tant que le peuple ne manquait de rien, ils arrivaient a maintenir le contrôle.


Le train le plus cher au monde. Autrefois publique, la compagnie privée qui a repris l'exploitation de ce rail menant au Machu Picchu a su rentabiliser le tout

Nous sommes en pleine nature, sur un chemin sacré... Malheureusement la compagnie électrique ne s'en était pas rendu compte à l'époque!

Si la première journée a été une petite balade de santé... En revanche la seconde aura été un bon challenge! Nous aurons eu le droit à un dénivelé de 1200m d'une traite à monter pour arriver jusqu'à 4215m. Si déjà en temps normal 1200m de dénivelé avec un sac de 14kg ne sont pas de tout repos... Ici, avec l'air qui se raréfie, l'effort physique devient un réel défis!
Dans ces cas là, chacun y va de sa technique. Certain font des pauses toutes les trois marches, d'autres utilisent des bâtons et tirent dessus comme des mules, d'autres se blindent à la feuille de coca et aux barres hyper protéinées, d'autres encore se font des shoot à la bonbonne d'oxygène pour aider leur poumons...
Pour ma part, c'était musique à fond dans les oreilles. Entre tous mes classiques rocks, des RATM et autres Foo Fighters m'auront mené jusqu'en haut. J'en ai aussi profité au passage pour manger une quantité phénoménale de barres chocolatés et autres friandises. Côté calories je pense que j'avais de quoi faire quatre fois le trek en entier! Au moins je n'ai pas eu de coup de panne!


Moi qui n'était pas un grand randonneur en France avant ce voyage, ce n'est pas sans une certaine fierté que je suis arrivé sur ce sommet! 4215m ce n'est pas rien! On se rapproche gentiment du Mont Blanc...


Sans être arrivé le premier en haut, j'étais tout de même dans les premières dizaines. Cela nous aura permis de faire une jolie photo avant que les nuages nous rejoignent. Une petite pensé en passant pour tous les pauvres qui ont suivis... Ne trouvant au sommet qu'un énorme nuage recouvrant tout.

Le chemin après l'arrivée des nuages...

Un peu plus bas à l'approche du camp

Fin du deuxième jour, il est temps de poser le camp. Façon de parler puisque dans ce trek, tout est pensé pour notre confort. Des pauvres porters chargés de 20 à 30kg partent en même temps que nous et trouvent le moyen de se presser pour que tout soit prêt dès notre arrivée. Des tentes montées, des boissons chaudes, des repas chauds et variés... Je crois que j'ai presque mieux manger pendant ce trek que dans certains restaurants péruviens. Le cuisto aura même poussé le vice jusqu'à nous sortir un gâteau génoise avec un glaçage le troisième jour... Pas franchement le genre de nourriture qu'on s'attend à trouver durant un trek.
Il est temps de se coucher tout habiller... Et oui, en haute montagne les nuits sont parfois en dessous de zéro... Protégé simplement par le fin tissus d'une tente... Il vaut mieux être couvert. Bonnet, écharpe, polaire... Si mes chaussures rentraient dans le duvet je les y mettrais!


Troisième jour de trek, on peut presque dire "après l'effort, le réconfort". La journée sera longue, puisqu'on passera pas loin de dix heures à marcher le long des montagnes, mais fini les dénivelés infernaux... Et surtout, tout au long de la journée des décors et des paysages somptueux.

Une cité dans la jungle...

Des ruines en haut des montagnes





Sur le toit du monde... Au dessus des nuages...

Partout, des vestiges de cette culture perdues

Des paysages fabuleux




Des amis en chemin...


Nos porteurs courageux



Chaque année, de nouveaux sites sont découverts dans la jungle. Celui-ci a été défriché dans les année 90

Un bel exemple de culture en terrasse


La Cordillère des Andes

Dernier site visité à la tombé de la nuit. Toujours aussi massif, on nous explique que toute la culture Inca était orienté sur leurs capacités a produire des réserves et à les conserver. En gardant des stocks pour les années de pénuries, ils évitaient les soulèvements et gardaient un contrôle sur le peuple. On notera que dans ce système, il n'y avait pas d'esclave mais seulement des travailleurs. L'ensemble des sites gigantesques ont donc été bâtis par des personnes "consentantes".  


Le quatrième et dernier jour... Le réveil sonne tôt, très tôt. Si les jours précédents le réveil à 5h était acceptable, cette fois c'est à 3h que la journée commence. Il faut parcourir les derniers kilomètres au petit matin pour parvenir les premiers au Machu Picchu. Pour pouvoir en profiter en petit comité, cela a un prix : le sommeil.
Le temps de ranger les sacs, de se faire un petit thé de coca et de manger un bout et nous voilà en ordre de marche. Le soleil commençant à peine à montrer le bout de son nez, nous marchons à la lampe frontale. Au fur et à mesure du chemin... une tension monte. L'excitation d'enfin voir cette merveille après ces trois jours de randonnée nous fait presser le pas. Bientôt notre petit groupe marche au pas de course et double les autres groupes moins réveillés. Vu l'état du chemin et les précipices que nous passons, cela en devient même ridicule... Mais nous avançons sans relâche... Jusqu'à ce que nous arrivions au "porte du soleil". Le premier endroit duquel nous pourrons apercevoir le Machu Picchu...


Malheureusement pour nous, le sommet se sera enveloppé de nuages... Nous ne pouvons pas voir distinctement le site, mais cela ajoute une touche encore plus mystique, plus merveilleuse à l'ensemble. Il nous faut nous rapprocher pour mieux voir.


Une pierre sacrificielle en chemin... le dieu soleil perçant tout juste

Et le voici enfin, magique et mystérieux, le Machu Picchu. Je suis en plein film d'aventure. Alors que la cité perdue était encore introuvable dans les nuages il y a quelques minutes, petit à petit elle se découvre à nous...



Un Lama pour ajouter à la touche folklorique

N'est-il pas impressionnant?

Flan de terrasses agricoles

Là on est plein Goonies. Dans le coeur de la cité, taillé dans la masse de la montagne, les reliefs des montagnes environnantes... Ou serait-ce une clef?

Le mystère Inca : des pierres à la taille parfaite, sans mortier, se tenant malgré les siècles et les tremblements de terre

Et il est bientôt temps de partir. Il n'est que 10h et déjà les mûrs de la cité commencent à grouiller de visiteurs. La soleil est très chaud et nos heures de sommeil trop faible pour rester plus longtemps à sillonner ces remparts. Nous en profitons pour prendre des dernières photos la vue maintenant bien dégagée... et nous repartons avec notre coeur d'aventurier rassasié.



Malgré notre odeur après quatre jours sans douche, c'est dans ce train de "luxe" que nous rejoindrons Cuzco. J'aurais pu apprécier le confort ou la vue... si je ne m'étais pas endormis de suite

Commentaires

  1. Waah, bravo, vous allez rentrer avec des corps d’athlètes!
    L'arrivée mystérieuse au Machu Picchu parait justifier tout de même ce trek de l'enfer. Ça fait penser aux Cités d'Or, en parlant de mystère et d'Amérique du sud. C'est vraiment très beau.

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