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La jungle et la Pampa de Rurrenabaque

Nous quittons pour quelques jours les hauteurs de La Paz pour nous diriger vers la jungle Amazonienne. Nous évitons le bus, qui a mauvaise réputation sur ce trajet, et optons pour l'avion. Cela fait un peu mal au budget mais on réduit le temps de trajet de 18 heures en bus à... Une heure! Plutôt agréable. C'est donc à bord d'un petit avion à hélices, qui nous aura fait faire les montagnes Russes, que nous atterrissons sur une belle piste en terre. Nous voici à Rurrenabaque, au milieu de la jungle. 


Ici, deux programmes s'offrent à nous : un trek dans la jungle à apprendre des techniques de survie et à faire en sorte de ne pas se faire manger, ou une balade dans la Pampa à bord d'un bateau. L'option jungle profonde m'intéressait beaucoup... mais les chances d'y voir des animaux étaient très faible. Du coup nous partons pour trois jour à bord d'un bateau à moteur sur les rivières de la Pampa, à mis chemin entre jungle et marais. 



Et nous ne serons pas déçu! Les rives de la Pampa regorgent de vie. Alligators, caïmans, rongeurs géants et oiseaux en tout genre sont au rendez-vous. Pour la partie alligators et caïmans, on les trouve par centaines dans l'eau et sur les rives à se faire bronzer. Imaginez nous sur notre petite barque ne dépassant que de quelques centimètres de l'eau... On garde bien les pieds et les mains à l'intérieur...


Oiseaux de paradis?

 

Oiseau pêcheur entre deux plongeons

Nos oiseaux de paradis, sortes de grosses dindes bien coiffées

Vision insolite, les tortues s'empilent pour avoir leur place au soleil

Un des nombreux alligators guettant notre passage... les mains restent bien à bord du bateau

Un autre bateau s'est aventuré un peu trop près d'un arbre plein de singes... Ca ne manque pas, en quelques minutes ces pirates sautent à bord et volent toutes provisions qui dépassent. Adieu les bananes et les carottes embarquées!

 

Un autre sac à main qui nous fait un joli sourire sur notre passage...

Une des étrangetés de ces rives de la Pampa, c'est cet énorme rongeur. Avec un corps digne d'un  petit sanglier et une tête disproportionnée, le Capihuaras est la plus grande espèce de rongeurs au monde.

 


Encore nos tortues aux positions lascives

Autre surprise de taille dans ces eaux marronées... Des dauphins rose! Les dauphins d'eau douce, ça existe! La plus grande question serait de savoir comment ils arrivent à voir quelque chose dans ce brouillard... Mais apparemment ils s'y sentent bien. Comme toute bonne génération "Flipper", on se met à tapoter dans l'eau et sur la coque du bateau pour les voir approcher... mais ceux ci ne devaient pas avoir la télé en ce temps là. Le guide nous propose d'aller nager avec eux. Très joueurs, ils apprécient apparemment beaucoup la compagnie humaine. Bon... Réfléchissons... Une eau boueuse possiblement pleine de maladie, des alligators en pagaille, des piranhas pas loin... Non je passe mon tour! 
Même si à priori la baignade ne risque rien, ces pauvres dauphins ne sont pas très beaux. Leur nageoire dorsale rabougrie et leur couleur gris rosé... leur donne plus un côté monstre du Loch Ness que de gentil dauphin mignon.


Dauphin ou monstre du Loch Ness?

C'est donc après cette riche journée que nous posons le pied à terre sur les rives de la Pampa. Nous avons le droit à de jolis dortoirs dans un bungalow. Le confort est sommaire, mais nous avons l'essentiel : une moustiquaire! Ici, les moustiques (et les insectes en général) ne plaisantent pas. 


Nous retrouvons au dessus des baraques notre chère famille de singes, toujours à la recherche de nourriture à chaparder.

Nous profitons du coucher de soleil



Le soir même, à la nuit tombée, nous reprenons notre bateau pour faire une virée nocturne. Dans ce noir complet, aucune photo possible, mais la balade en vaut tout de même la peine. Réfléchie dans nos lampes torches, ce sont des dizaines de yeux brillants d'alligators qui nous observent. Après quelques minutes, nous coupons toute lumière et nous laissons dériver, ballotté sur le paisible courant. Les bruits de la Pampa nous entourent peu à peu. Sans aucune pollution lumineuse, c'est une superbe nuit étoilée qui s'offrent à nous. Je remarque un peu trop d'étoile filante... En y regardant à deux fois, je remarque des centaines de lucioles virevoltant aux bord de la cime des arbres... Avec les étoiles en fond, un spectacle extraordinaire!

Dernière rencontre de la soirée, un porc-épique nous attendant à la descente du bateau

Deuxième journée, nous partons dans les marécages à la recherche d'un anaconda... Pour l'instant pas de serpent en vue, mais de jolis oiseaux de couleurs, dont le très fameux toucan!!!



Après une heure de marche dans l'eau, la boue, les roseaux, etc. Nous trouvons la première trace de notre proie : une mue.


Un peu plus loin, bien cachée, c'est une mère alligator qui va nous donner la frousse. Au moment de passer à son niveau, elle se met à ouvrir la gueule, marcher vers nous et faire des bruits terrifiants. Le chemin dégagé nous permettra de déguerpir en deux secondes... C'est ce qui arrive lorsqu'on passe à côté d'une mère qui garde ses oeufs!


Malheureusement cela restera la dernière rencontre de la mâtiné. Aucun énorme anaconda en chemin... Cela reste la nature! Difficile de garantir se genre de chose.

L'après midi sera dédiée à la baignade avec les dauphins (pour ceux qui veulent). Ce sera encore l'occasion de voir de beaux spécimens d'alligators en chemin.


Quel sourire!

Une fois de plus nous passerons notre tour... Même si l'on nous explique que les dauphins protègent cette zone pour leurs enfants et y interdit l'accès aux alligators... Cela ne nous dit rien. Cela nous aura tout de même appris qu'un dauphin est capable de tuer un alligator! Pas si douce que ça cette petite bête!


Celui-ci vient de faire une belle pêche

La journée se finie une fois de plus sur un superbe couché de soleil...



Troisième et dernière journée, le programme de la mâtiné est simple : pêcher pour manger! Le défis, arriver à pêcher les piranhas qui grouillent dans ces eaux. Nos armes? De la viande rouge crue, un fil et un hameçon.


La théorie je l'ai bien comprise... Mais la pratique reste à revoir. J'envoie ma ligne, je me fais manger mon bout de viande, je renvoie... Ca mordille mais pas moyen de ferrer un poisson... Quand tout à coup, fier de moi, je suis le premier a avoir une touche! Alors que ces eaux sont sensées être infestée de piranhas, je trouve le moyen de remonter... Une sardine! 
La série ne s'arrêtera pas là, par la suite ce sera pas moins de quatre sardines et pas un piranha! 


Je me rassure un petit peu en voyant que les autres touristes autour de moi ne font pas bien mieux... En attendant, c'est notre guide qui fait des merveilles! Le temps que je bataille avec mes sardines, il nous a pêché cinq piranhas.


La brochette pour le repas du midi

Heureusement pour nous, le cuisto n'a pas attendu notre pêche miraculeuse pour nous faire de bons petits plats. Il y avait tout de même suffisamment de poissons pour que tout le monde puisse en gouter. Verdict? Le piranha a un goût assez fort, a une chaire moyennement agréable qui se défait de façon un peu farineuse et il est plein d'arrêtes! C'était donc sympa de pouvoir en gouter, mais pas de quoi courir après! Et à en juger par la quantité de viande rouge dont on a eu besoin pour ne pêcher que cinq petits piranhas... Je pense qu'il vaut mieux se faire un steak!

Commentaires

  1. Voir les étoiles dans la jungle la nuit avec les lucioles autour doit être magique comme expérience. C'est plein de dents cette jungle.

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