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Suite des Philippines...

Deuxième jour sur Sabang


Nouvelle journée sur Sabang!
Après les 40 litres d'eau perdus pendant la nuit, rien de tel qu'un petit déjeuner à base de mangue fraiche avant d'attaquer la mâtiné de plongé!




 (© Laëtitia)


L'après midi quand à elle se résumera à une petite balade et à la planification de la prochaine étape.








Cette prochaine étape va s'avérer sacrément plus tordue que prévu.
Objectif : se rendre sur l'île de Sibuyan pour faire un trek sur le mont Guiting Guiting
Départ de Sabang vers 8h00 : Jeepney jusqu'à Puerto Galera.
Arrêt à l'office du tourisme pour demander notre chemin jusqu'au Guiting Guiting ; "pas la moindre idée"
On poursuit donc notre route vers Calapan dans un second Jeepney, puis un van jusqu'à Roxas.
A Roxas enfin de l'info! Il n'y a qu'un seul bateau par semaine qui se rapproche de notre destination. Qui s'en rapproche seulement, puisque derrière il y a encore deux autres bateaux à prendre dont il ne connaît pas les fréquences…


N'ayant pas envie de perdre une semaine, on zappe cette étape et on continue vers le Sud direction Sipalay sur l'île de Negros où de belles plages nous attendent.


Jeepney





Du coup, on prend un ferry de Roxas à Caticlan : monté à bord à 15h30 pour un départ à 16h qui aura lieu... à 17h! Il ne faut pas être pressé.

4h30 de bateau, il est donc 21h30 lorsqu'on pose pied à terre.






A Caticlan aucun hôtel, obligé de pousser jusqu'à Kalibo.
... Il est 23h... après 15h de route non-stop et un fessier engourdi, on prend le premier hôtel de l'avenue principale, celui ci ou un autre... Un couple de jeunes allemands dans la même galère nous suivent dans notre choix.
On réveille le proprio qui nous mets dans un superbe placard avec cafards inclus! Après avoir fait remarqué la présence d'un d'entre eux de plus de 15cm, le proprio nous change de chambre pour une plus "propre" et spacieuse! On a même douche et toilettes dans la chambre!!! Le luxe.

Réveil à 8h, départ à 9h, on a encore une rude journée devant nous...
Un tricycle nous embarque avec notre paquetage et nous dépose à un bus destination Iloilo

Tricycle



A Iloilo, speedboat pour Bacolod.
A Bacolod, dernier Bus pour Sipalay! Mais quel bus!!!
Ultra bondé, tout le monde se marche dessus à l'intérieur. Ca monte et ça descend toutes les 30 secondes...
Et oui, puisqu'il n'y a pas à proprement parlé d'arrêt de bus, on peut monter à n'importe quel endroit sur la route et demandé à être déposé n'importe où. Du coup tu peux t'arrêter au moins 5 fois en ne passant qu'un petit village. Et dans ce bordel, il y a un employé entre les deux portes du bus ultra physionomiste, qui se rappelle de chaque personne montée et qui se charge de leur faire payer la course. Il semblait bien gérer son affaire, mais je serais surpris qu'il n'en ait pas raté un ou deux.
Ce bus à lui seul aurait pu être supportable, mais après les deux jours passés, mes fesses ne supportent plus aucune banquette... et ces 5 heures vont s'avérer être une véritable torture...
Seule chose à noté sur le trajet, cette île n'est pas mieux loties que les deux précédentes. A presque chaque arrêt de la mendicité et entre, des villages très pauvres.
(Videos à venir)


Cinq mines patibulaires dans une rue sombre...



Notre aventure aurait pu s'arrêter là, mais non! :)
Proche du but, nous ne souhaitons pas être déposé au centre de Sipalay, mais sur la plage de Sugar Beach. Le Lonely Planet décrit un itinéraire assez biscornus utilisant tricycle, bateau à rame et marche... Pas claire. Je demande donc à l'employé du bus qui me confirme qu'un tricycle peut nous emmener (avec son anglais très succinct, c'est ce que je comprends)
Il fait nuit, le bus nous dépose donc à 10km de Sipalay, sur une route noire avec pour seul décor, une ampoule éclairant faiblement 5 personnes aux mines étranges et leurs deux tricycles. La tête enfariné on récupère nos affaires et on s'empresse de demander le prix de la course avant que le bus ne reparte. Le cher monsieur parle étrangement lentement et part dans des digressions... Ca pu l'arnaque. A ce moment là avec un peu plus d'énergie on aurait eu le bon sens de remonté à bord du bus... Mais en une poignée de secondes, les portes se referment et le bus est déjà loin...
Maintenant qu'on est coincé les cartes tombent, notre monsieur aviné devient plus précis. Un tricycle, un bateau, de la marche... Tout cela pour la modique somme de 600 pesos.
En réalité cela ne représente que 12€... mais à titre de comparaison, 5h dans un bus ne nous aura coûté que 200 pesos.
Nous sommes de gros dindons perdu au milieu de nul part.
Un autre interlocuteur parlant mieux anglais s'approche et nous explique pourquoi c'est aussi compliqué à cette heure avancée, qu'il faut réveiller un batelier, etc. etc. Mais que bien sur ils nous garantissent "notre sécurité sur l'ensemble du trajet"... "il fait nuit et vous êtes loin de la ville"
Hmmm... je n'aime pas trop cette tournure de phrase. Le ton de la conversation reste calme et courtois, mais je mets tout de même la main sur ma bombe lacrymaux.



On leur explique que l'on n'apprécie pas qu'ils profitent de la situation et qu'il est hors de question qu'on paie ce prix.
De 600 pesos ça passe à 500.
Toujours trop cher? Je ne m'imagine surtout pas m'engouffrer dans le noir de la jungle environnante et faire confiance à ces deux personnes pour me mener à bon port. Sipalay est à 10km, une ville sera plus rassurante. Ces messieurs n'ont pas l'air d'aimer cette option, le prix est de 200 pesos.
Insistant pour nous emmener jusqu'à Sugar Beach et notre belle plage, ils trouvent une solution qui ne nous coutera cette fois ci que 300 pesos.
Définitivement non. Je tente les 100 pesos pour nous rendre en ville et nous trouver un hôtel... ils acceptent! Après tout on paie déjà deux fois le prix normal.

Du coup on a le droit à un dernier petit trajet en mobylette-tricycle qui nous amène jusqu'à un hôtel... Laetitia part voir s'il y a de la place pendant que je garde les sacs.
Non content de leur première coup, nos deux acolytes s'empressent de dire quelque chose au réceptionniste de l'hôtel. Pas besoin d'être bilingue, comme par hasard il ne reste plus que des chambres haut de gamme à deux fois le prix attendu. Un petit coup de passe passe de Laëtitia nous fera passer de 1200 pesos à 600! Petite chambre sans clim mais c'est tout ce qu'il nous fallait!
Du coup une grande histoire pour pas grand chose, plus d'émotion que de réels soucis. Ces deux types louches ne l'étaient peut être pas tant que ça, mais c'est tout de même agréable d'avoir quitté l'ambiance "rue déserte plongée dans le noire", on ne sait jamais...




Voilà le chemin parcouru en deux jours en bus, tricycle, ferry, jeepney, etc. :
(évidement suivez l'odre des lettres et imaginez un bateau entre chaque îles)



SUGAR BEACH




Le lendemain une nouvelle journée s'offre à nous! Cette fois ci on contact l'hôtel sur Sugar beach. Il y a de la place à prix raisonnable et son bateau sera justement sur la plage de Sipalay d'ici 1/2h.


Tout se goupille parfaitement! Le temps de faire nos sacs et de rejoindre la plage et le bateau est là. On monte à bord et l'on profite du paysage et de la brise rafraichissante.





A l'approche de la plage, on ne voit que bungalow en feuille de bananier et palmiers... Ces deux prochains jours s'annoncent bien!
Le boss du Sulu Sunset Resort nous accueille avec un petit cocktail de bienvenu! Ce monsieur sait me prendre par les sentiments. Le personnage : un monsieur d'une cinquantaine d'année au fort accent Allemand. Amoureux des philippines, il y a construit cet hôtel il y a 13 ans et n'est plus jamais reparti. Et ça marche plutôt bien pour lui, il semble avoir bonne presse chez les allemands. Tellement bonne presse qu'on se retrouve à être les seuls non germanophones de l'hôtel! Mon allemand n'étant pas au top, on va se contenter de parler anglais.

Le temps de poser nos affaires dans notre chambre de Robinson et c'est partie pour la Playa! Le coin sympa pour faire du masque et tuba n'étant pas en face de l'hôtel, on part pour une petite expédition à travers un village de pêcheur et un sentier rocheux. Poules, cochons et coqs de combat saluent notre passage. Ici c'est 100% recyclage, les poules picorent à coeur joie dans les poubelles... Malheureusement il n'y a pas toujours que de la nourriture dedans… Ca ne donne pas envie de commander du poulet… quoi que est-ce bien pire que de la farine animale?
Le chemin rocheux s'avère très chaotique, mais praticable. Il nous amènera jusque dans une petite crique isolée. Sable blanc, eau translucide et chaude... très chaude! A peine rafraîchissante! Vous imaginez le tableau! ;)
Manque de chance c'est marré basse et le snorkeling au dessus des coraux s'avère difficile. Pas très grave, cela fait tout de même une belle baignade!


Sur le chemin du retour, avec les tong mouillées les rochers semblent un peu moins praticable. Ca ne manque pas, je glisse et me découpe un bon morceau de peau sur le talon. Rien de grave mais… c'est sensible c'est petite zone lorsque tu prévois de la randonnée et des treks!

Du coup il fallait au moins une San Miguel et un beau couché de soleil pour me consoler.









Le lendemain gros planning : Balade, plage et farniente





Planning légèrement déranger en milieu d'après midi par une pluie tropicale chaude. Il ne manquait plus que l'Ushuaia.



Cela nous laisse le temps de trier un peu les photos et de prévoir la suite du programme. Direction une petite île au sud de Negros nommé Apo. Présenté comme le paradis des plongeurs avec quelques uns des plus beaux sites des Philippines, cela mérite d'y faire un tour.

En route pour l'île d'Apo

Nous repartons donc le 28 mars pour un bateau, trois bus et un dernier bateau pour nous y rendre.



Anecdote, alors qu'on ne croise aucun occidentaux dans les bus philippins depuis notre départ, on se retrouve à en partager un avec le couple d'allemands croisés quelques jours plus tôt à Kalibo. On sympathise et échange les expériences.

A deux minutes de la catastrophes

Mais puisqu'on n'aime pas les journées sans émotions... Premier bus tout va bien... Second bus tout va bien... Troisième bus, on charge les sacs, tout va bien. On a 15min avant son départ, j'en profite pour aller rapidement retirer de l'argent deux rues derrières pendant que Laetitia nous garde des places. 5-10 minutes plus tard je reviens au terminal de bus : plus de bus! Je fais le tour de la vingtaine de bus garé, aucune trace de mon bus et plus inquiétant, aucune trace de Laetitia! Je demande à quelques personnes autours, elles ne comprennent pas trop ce que je demande et me pointe le prochain bus pour ma destination. J'allume mon portable, pas de réseau, impossible de l'appeler. Je retrouve le couple d'allemands qui étaient dans les parages qui me confirment qu'il est bien parti. Je leur emprunte leur portable pour appeler Laetita, boite vocale... Que faire... Quelle est la meilleure option... Avec des bus qui s'arrêtent tous les 100 mètres, elle aurait pu descendre tout de suite. Est ce qu'avec les deux gros sacs elle s'est dit qu'il était plus simple d'aller jusqu'à notre prochain arrêt à Malitapay? Ou est ce que le chauffeur ne voulait pas faire d'arrêt tout de suite et du coup j'ai une chance de la retrouver sur le chemin en prenant le prochain bus? Il part dans quelques minutes, je dois me décider... De longues minutes passent, avant que je ne vois au bout de la rue un tricycle s'approcher avec une petite blonde à bord. Ca y est, la tension retombe. Le chauffeur de bus n'avait effectivement pas attendu les 15 minutes et était parti quasiment tout de suite. Roulant très doucement, Laëtitia pensait me retrouver sur le chemin. Manque de peau ce n'était pas le même chemin. Trois rues plus loin, après avoir "exprimé" son mécontentement au chauffeur, elle a du se débrouiller avec tout le paquetage toute seule!

A quelques minutes près... Si j'étais monté dans le bus suivant cela aurait réellement pu être le bordel. En quelques secondes, après les 80 scénarios catastrophes qui me sont venus à l'esprit, les deux trois "solutions" peu convaincantes… La meilleure chose à faire était de ne pas bouger!!!
Cela nous a obligé à mettre en place une méthode claire si jamais nous devions à nouveau être séparé.

Nous rejoignons sans encombre le port de Malitapay où un bateau nous attend pour faire la traversé jusqu'à l'île d'Apo. Une jolie balade en bateau d'une demi heure sur une mer un peu agitée! 
Sur Apo c'est un mini village insulaire que l'on découvre avec une communauté entièrement organisé autour des fonds marins de l'île. C'est leur garde mangé et leur gagne pain. Des plongeurs des quatre coins du monde viennent dépenser leur pesos ici pour y découvrir le sanctuaire marin. L'hotel est du même ordre : 100% éco. Pas d'eau courante, pas de papier dans les WC et des douches au saut avec la plus faible consommation d'eau possible. En échange, la chambre nous offre une vue magnifique et parfaite pour les couchés de soleil.




Nous sommes le 29/03 et c'est partie pour une journée avec deux plongés mémorables!!!


Commentaires

  1. c'est génial, c'est un véritable journal de votre voyage.Les photos donnent envie de visiter la région, vos petits problèmes nous dissuadent de le faire en routard. Je suis impatiente de connaitre la suite de vos aventures. Bizzzz

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    Réponses
    1. Mis à part la petite phase à Manille, ce pays est très agréable en routard!!
      En tout cas c'est un vrai plaisir de ce savoir suivi! On continue les mises à jour à chaque étape (lorsque les connexions internet le permette)!

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